Interview – Stephane Avellaneda

C’est en octobre 2014 que je rencontre Stéphane Avellaneda lors d’un master classe au Drumming Lab. Je ne le connaissais pas du tout et on a passé la soirée ensemble à discuter son histoire peu banal pour un musicien français. Je vous laisse découvrir ce talentueux et généreux musicien.

stephane-avellaneda-03

FICHE SIGNALÉTIQUE

NOM : AVELLANEDA
PRÉNOM : Stéphane
Lieu de naissance : Sisteron (Sud de la France)
Date de naissance : 24/09/1985
Lieu d’habitation actuel : Paris / Memphis
Site web : www.stephaneavellaneda.com

Réseaux sociaux :

Facebook : www.facebook.com/stephane.avellaneda.1

Mon matériel :

Je joue sur : TAMA, MEINL, EVANS, PROMARK, CYMPAD

Mes collaborations artistiques

J’ai joué avec : MERCY (live, studio) Billy C FARLOW (Live, studio), Marko BALLAND (live, studio) Walther GALLAY (Live, studio) Alain RIVET (studio)
Je joue sur le disque de : MERCY (dernier album en tant que directeur artistique), Billy C FARLOW, Alain RIVET, Walther GALLAY, Marko BALLAND.
Je joue sur scène avec : Ana POPOVIC depuis 2009. J’ai également des « side projects » tel que le Trio (FR) avec Cyril BENHAMOU (claviers) et Pascal BLANC (basse), Steve Malinowski (USA) (Orgue Hammond).

Interview :

WMS : Comment as-tu débuté la musique ?
SA :J’ai commencé la musique très jeune. A deux ans, mes grands-parents m’ont offert mon premier kit car je tapais partout. Mes parents étant musiciens, j’avais pourtant un piano et des guitares à disposition, mais j’ai choisi la batterie.
J’ai d’ailleurs écouté énormément de musique avec eux, du classique au rock en passant par le blues le jazz, la pop et la soul.

Comment as-tu appris la batterie ?
J’ai commencé à prendre des cours de batterie à l’âge de cinq ans à l’école de musique d’Oraison dans le 04. Après quelques années dans cette école, je suis parti étudié les percussions classiques au conservatoire d’Aix-en-Provence (ça fait sérieux tout à coup !).
J’y ai étudié les claviers (marimba, vibraphone, xylophone) ainsi que les timbales et la caisse claire classique. Cela m’a permis de jouer dans divers ensembles, allant de la petite formation, musique de chambre, à l’orchestre symphonique. Une approche de la musique complètement différente de ce que j’avais fait auparavant. Je remercie mes parents de m’avoir soutenu et poussé à le faire car cela n’a pas été facile.
Parallèlement à cela, j’ai pris des cours en école TAMA, travaillé en Suisse avec Thierry HOCHSTATTER (Béjart Ballet) et étudié avec, celui qui deviendra mon « Mentor »: Franck MARCO.
Franck était le batteur du groupe de mon père : MERCY. Il me céda sa place de batteur dans le groupe en 2005. J’ai toujours été inspiré par son jeu, sa musicalité et eu la chance de recevoir ses conseils tout au long de mon apprentissage (qui n’ait d’ailleurs pas terminé) C’est un grand batteur et j’ai maintenant le plaisir de me retrouver sur scène avec lui lors de démonstrations TAMA ou Master classes. Nous avons également fait quelques concerts ensemble avec le groupe MERCY.
J’ai poursuivi mon apprentissage en voyageant, en assistant à de nombreux Master Classes et en m’inspirant des musiciens qui m’entouraient.
Je passe beaucoup de temps aux Etats-Unis et je dois dire que j’ai énormément appris des batteurs américains. Que ce soit pendant les cinq mois passés à la Nouvelle Orléans, les deux ans à Memphis ou sur la route avec Ana POPOVIC avec un band fantastique. J’apprends tous les jours.
Je dois aussi beaucoup à des gens tels que Yonrico SCOTT, Doug BELOTE, Charlie WOOTON, Ronald JONKER, Michele PAPADIA et Ana POPOVIC.
En ce qui concerne la Nouvelle-Orléans, J’ai passé beaucoup de temps à regarder jouer des gens comme Stanton MOORE, Johnny VIDACOVITCH ou George PORTER jr (The Meters), une expérience inoubliable.

Quelles sont tes influences musicales?
Ah…, mes influences, j’en ai beaucoup et de styles complètement différents. J’ai écouté énormément de blues/rock avec mon père et de la musique classique avec ma mère. Je me suis vraiment dirigé vers le blues quand j’ai découvert l’album de Jonny LANG « Lie to me », j’avais 14 ans.
Au même âge Franck MARCO m’a acheté l’album « UPSIDE DOWNSIDE » de Mike STERN avec Steve JORDAN et Jaco PASTORIUS, une révélation !!!
Quelques années plus tard, je suis devenu un grand fan de « THE POLICE » et donc de Stewart COPELAND pour ses « grooves », son originalité, sa musicalité et son énergie.
Je me suis ensuite tourné vers le jazz et même si c’est une musique que je ne joue pas très souvent, je m’en inspire énormément. J’écoute beaucoup Robert GLASPER trio, Ari HOENIG, Chick COREA, Brandford MARSALIS, Gary BURTON et Charlie PARKER bien entendu.
J’ai ensuite commencé à tourner aux Etats-Unis et donc rencontré des artistes Américain. Je me suis mis à écouter beaucoup de groupes comme, Snarky Puppy, The Meters, Bill WITHERS, The ROOTS, Herbie HANKOCK, SLY & the Family Stone, et un de mes groupe préféré THE TEDESHI TRUCKS BAND avec qui j’ai eu la chance de passer une semaine. J’ai également joué avec deux des bassistes d’Al GREEN dont Barry CAMPBELL qui est le directeur artistique. Plusieurs tournées avec eux vous apprennent à groover !

Quels sont les 3 morceaux qu’un batteur devrait connaitre par coeur ?
Le choix va être difficile !!!!
Alors, je dirais « Seven Days » de STING joué par Vinnie COLAIUTA. Ecoutez la musicalité dans cette partie en 5/4. C’est tellement bien joué qu’on ne se rend même pas compte de la mesure composée. Il n’y a pas un« fill » de trop, rien qui pourrait desservir la musique. J’adore ça.
Ensuite le titre « Crossroad » version de John MAYER avec Steve JORDAN (live ou album) pour le groove. Aucune fioriture juste du groove et encore du groove. Ma section rythmique préférée : Steve JORDAN et Pino PALADINO.
Et pour finir « Pep Talk » de Bruce WILLIS (l’acteur) dans l’album « If it don’t kill you, it just makes you stonger » C’est un shuffle rapide joué par Tom BRECHTLEIN, avec un arrangement BIG BAND. Toute la dynamique et le swing de ce titre viennent de la façon de jouer de BRECHTLEIN avec un shuffle joué main gauche et une ride qui garde les temps. J’ai passé des heures à travailler et analyser ce morceau. Entre Swing, Blues et Rock, ce titre possède vraiment quelque chose de spécial. Jetez y une oreille.

On trouve beaucoup d’outils pédagogiques, quels sont les incontournables ?
En effet et c’est une chance d’avoir accès à tous ces outils pédagogiques mais il faut savoir les utiliser correctement et les adapter à votre mode de fonctionnement.
Je pense vraiment que toutes les façons d’apprendre sont bonnes. Il n’y a pas pour moi d’incontournable. Chacun doit trouver la manière d’apprendre qui lui correspond.
Pour ma part, avoir quelqu’un qui me donne des objectifs est vital car dans le cas contraire je m’éparpille et perds mon temps.
Pour avoir un apprentissage complet il faut trouver le professeur qui vous correspond et qui sait où vous voulez aller, regarder des vidéos, aller voir des concerts, prendre des cours en ligne, assister à des Master Classes, écouter de tout et parallèlement à tout ça, voyager. Cela peut paraître ridicule mais je joue parfois mieux après deux semaines passées dans un pays étranger (en ayant fait un minimum de travail technique) qu’après un mois bloqué sur un exercice la tête dans le guidon. Mais là je parle bien sûr de musicalité, non pas de technique, car celle-ci ne viendra jamais sans un travail acharné.

Comment développer son propre jeu ?
Chacun de nous à sa propre personnalité, je pense donc qu’il ne faut pas trop se poser de question ou essayer de jouer comme untel ou untel, du moins arrivé à un certain niveau. Je dis cela car étant jeune tout le monde veut jouer comme ses idoles, c’est normal et très bien d’ailleurs. C’est en jouant avec d’autre qu’on va trouver sa propre identité ainsi qu’un son et une façon de penser qui nous est personnelle. Notre niveau de technique rentre bien entendu en compte car il va faciliter votre expression et non pas déballer tout ce que vous savez faire. Il y a bien sur des exceptions à la règle et des styles ou la technique est mise plus en avant.

Comment te prépares-tu pour jouer sur scène ?
Pour moi faire de la scène veut dire, être capable de s’adapter et comprendre ce que les autres musiciens attendent de moi. L’écoute est un des éléments les plus importants et cela se travaille.
Ensuite il y a la préparation technique, les échauffements par exemple mais aussi la préparation mentale. Vous devez être prêt dans n’importe quelle situation et assurer le show. Une bonne concentration vous évitera de nombreuses erreurs et vous permettra aussi d’anticiper ce qui va se passer sur scène. Même chose pendant le concert, la clé et de ne jamais se déconcentrer.

Comment te prépares-tu pour jouer en studio ?
Ma préparation pour des séances de studio va varier suivant les attentes de l’artiste pour lequel je vais enregistrer. Certains ont une idée très précise de ce qu’ils veulent et d’autres vont simplement me donner quelques directions.
J’aime penser tout d’abord au son global de l’album que je vais enregistrer car pour moi un album s’écoute du début à la fin. C’est une œuvre complète. Je suis très peu fan des Best of. Je vais ensuite adapter mon set suivant le style et la couleur que je veux donner.
Pour finir sur cette question, il faut être très exigent envers sois même et avec les autres, car tout s’entend en studio.

Quels conseils donnerai-tu aux débutants ?
Premièrement, prenez du plaisir en jouant. Mais n’oubliez pas que pour cela il vous faut un minimum de technique et de connaissances. Cela demande forcément du travail. Soyez constant dans votre travail de l’instrument, même si ce n’est que quinze minutes par jour, vous sentirez rapidement vos progrès.
Un autre conseil, écoutez beaucoup de musique, de tout genre et apprenez à écouter les autres, c’est très important si vous voulez jouer en groupe.
Dernière chose qui me paraît très important, lorsque vous vous installez derrière une batterie, adaptez le kit à votre position naturelle, et non pas l’inverse.
Réglez tout d’abord votre siège, pour que vos jambes fassent un angle droit, puis construisez le kit autour de vous. Un exemple, si vous avez à vous soulever de votre siège pour atteindre la ride, celle ci n’est surement pas au bon endroit. Vous avez la chance de jouer un instrument modulable, profitez en pour rapprochez cette ride de vous, même si il vous faut enlever un tom ! C’est ce que j’ai fait dès l’âge de 16 ans.
Votre centre de gravité et donc votre équilibre va jouer un rôle primordial dans votre groove, endurance, etc…

Combien de temps doit-on travailler son instrument pour arriver à un bon niveau et à quelle fréquence?
Le temps de travail est quelque chose qui varie suivant les personnes, il n’y a pas, selon moi, de nombres d’heures de travail qu’il faut respecter pour devenir bon. Bien entendu, au plus on travaille, au plus on progresse vite. Je pense que les objectifs que l’on se donne vont déterminer notre temps de travail. Il faut savoir analyser nos faiblesses, corriger nos erreurs et utiliser nos points forts. Nous en avons tous et il faut les pousser encore plus loin.

Aujourd’hui travailles tu toujours ton instrument ? quels types d’exercices ?
Je travaille toujours mon instrument, le plus possible. Il y a forcément des périodes ou c’est plus difficile, par exemple quand je suis en tournée. Mais je fais quand même du pad tous les jours. Et même si j’ai une batterie sous la main je me force à travailler ma technique séparément. J’aime beaucoup travailler sur des surfaces sans trop de rebond tel qu’une serviette pour apprendre à contrôler toutes mes notes. Cela m’aide aussi à contrôler chaque impact et développer ma vitesse de poignet. Ce qui ne m’empêche pas d’utiliser mes doigts et le rebond par la suite sur un pad standard.
Pour ce qui est du travail sur la batterie, j’ai toujours aimé jouer sur des albums, connu ou pas, de différents styles, ainsi que sur des morceaux que je n’ai jamais entendu. Cette technique m’a beaucoup aidé. Premièrement, avec le volume du morceau plus élevé que ma batterie, pour jouer le groove et les rythmes exacts de l’artiste, puis avec le son du casque plus faible pour développer ma créativité car j’entends mieux ce que je joue.
J’aimerai citer une phrase d’Art BLAKEY qui a changé ma façon d’aborder la musique. Lors d’une interview, on lui a demandé de définir en trois mots ce qui, pour lui, était le Jazz. Il a dit « Intensité, intensité, intensité »
Je pense à cette phrase à chaque fois que je me retrouve derrière une batterie car tout style devrait être abordé comme cela. Que l’on joue à fort ou faible volume, une balade ou un rock, il faut jouer avec intensité.

Pour l’anecdote, assez récente d’ailleurs, j’étais en Californie il y a deux mois et nous partagions le plateau avec Buddy GUY. Un festival en altitude, ce qui implique moins d’oxygène. (vous allez comprendre)
A la fin du set de Buddy pendant lequel j’avais du m’absenter une quinzaine de minutes, je monte sur scène pour parler à Ric JAZ, (le guitariste) car je vois que le batteur (Tim AUSTIN) a changé durant le concert.
Ric vient donc à ma rencontre et me dis :
« SteF je t’ai cherché partout ! Tim a fait un malaise et je voulais que tu finisses le set avec nous !!! »
Vous imaginez bien la déception sur moment, j’aurai pu finir le concert avec Buddy GUY. Une autre fois peut être.

Un soir où je jouais à New York avec Ana POPOVIC, un ami de longue date Lawrence Olivier Aude Terra (dit Lawlaw de la Baguetterie Marseille) est venu me voir. Il m’appelle quelques heures avant le concert me demandant de mettre deux invitations à son nom ! Jusque là tout va bien.
L’histoire devient intéressante au moment de son arrivée car je le pensais capable de beaucoup de chose mais pas de venir accompagné de Bernard PURDIE.
Je vous laisse imaginer la pression que l’on peut ressentir sur scène quand un batteur comme Bernard se tient trois mètres devant vous !
Une situation comme celle-ci vous oblige à contrôler votre stress. Je vous rassure, ce stress ne m’a pas empêché de passer une soirée inoubliable.

Comment t’es tu retrouvé à jouer derrière Ana Popovic?
C’est en 2009 que le manager d’Ana m’a contacté. Il cherchait un batteur pour une tournée Européenne et m’a proposé de passer une audition à Amsterdam. J’ai de suite accepté. Arrivé à Amsterdam quelques semaines plus tard avec ma paire de baguette et mon Anglais très moyen, j’ai passé cette fameuse audition avec je dois le dire une première rencontre très agréable. Malgré tout j’avais de gros doutes sur mon niveau musical. Un certain nombre de batteurs expérimentés voulaient eux aussi la place, ceci ajoutait encore un peu de pression à celle existante. On pense toujours faire mal, c’est bien connu !
Trois semaines plus tard je prenais l’avion avec le « ANA POPOVIC band » pour Istanbul puis un autre direction Helsinki pour faire la première partie de BB KING. LE STRESS !

Comment se sont passées tes premières dates aux États-Unis ?
Je pense que je n’ai jamais été aussi fatigué que lors de ma première tournée aux USA. Le décalage horaire suivi de 10 dates non-stop, je dois dire que mon corps l’a assez mal vécu. Mais pour le reste un bonheur. Le public est génial et j’ai reçu une magnifique TAMA Starclassic BB pour l’occasion. Que demander de plus !! J’en profite pour remercier Alain Gozzo qui m’a mis en contact avec TAMA Hoshino USA avec qui je travaille à présent quand je suis là bas.

Comment t’ont accueilli les musiciens américains ?
Voilà comment ils m’ont accueilli : « Wow I didn’t know a French drummer could play like that ! Come have a drink with us ! » (wow je ne savais pas qu’un batteur Français pouvait jouer comme ça ! viens boire un coup avec nous)
Difficile de ne pas se sentir à l’aise. Là bas, entre batteur, tout est basé sur le partage et sans aucune compétition.
Voici un exemple qui restera gravé à vie dans ma mémoire : J’ai passé une semaine sur la croisière/concerts « Blues Cruise » avec le TEDESCHI TRUCKS BAND et donc leurs batteurs, JJ JOHNSON et Tyler GREENWELL. Ils étaient là tous les deux lors de mon concert avec Ana ou j’ai fendu une cymbale. Le lendemain, Tyler lui même est venu m’amener son set entier de cymbales lors de ma balance en me disant, utilise ce que tu veux !
Si ça ce n’est pas du partage ?!

On te retrouve beaucoup dans les boites blues de la Nouvelle-Orléans, est-ce qu’un français peut faire sa place là-bas ?
Cela fait un petit moment que je ne suis pas retournée à la Nouvelle Orléans malheureusement, mais je vais remédier à cela. La vie dans les clubs me manque.
Je pense que tout bon batteur peut faire sa place là bas, mais cela prend du temps. Comme dans n’importe quel milieu d’ailleurs. Il faut montrer qu’on est là, motivé et ne jamais rater une occasion d’aller discuter avec les musiciens qui sont déjà dans le circuit. Encore une chose importante, « il faut se jeter à l’eau » Personne ne vous reprochera d’avoir essayé. N’ayez pas peur de monter sur scène !

Tu as eu la chance de travailler avec des grands batteurs de blues américains, quelles sont leurs méthodes d’enseignement ? Sont-elles si différentes de nos méthodes européennes ?
En effet j’ai eu cette chance et j’ai énormément appris. Que ce soit la tournée à deux batteries avec Tony COLEMAN (BB KING) ou des moments « back stages » avec Yonrico SCOTT à parler de ses tournées avec Derek TRUCKS.
Pour en venir à leurs méthodes de travail, elles sont assez similaires aux nôtres. Si il y une différence je pense qu’elle vient de leur acharnement dès le plus jeune âge, d’où leur performances techniques impressionnantes. Mais certains batteurs Européens l’ont bien compris rassurez-vous! Une chose est sûre, les Américains n’ont pas peur de partager leurs connaissances.
En revanche, et cela ne fait pas partie de leur méthode, les Américains possèdent une culture musicale immense ! Il existe des groupes excellents qui font de très grosses carrières aux USA et dont on entend a peine parler ici.
John MAYER est l’exemple parfait. Seul les musiciens le connaissent depuis quelques années alors que là bas il rempli des stades !!!

Quels conseils t’a t’on donné là-bas pour réussir dans sa carrière, pour améliorer son jeu, etc… ?
Cette question me fait sourire à chaque fois car je revois toujours mes amis Américains me donner ces conseils:
« Bien sur tu dois être le meilleur possible et travailler ton instrument, mais… ne sois jamais en retard, garde le sourire, sois ouvert d’esprit, tu dois servir la musique et être « réglo » dans le business, en gros soit cool »
Voilà ce qu’ils m’ont toujours dit. J’adore !

Pour ce qui est de mon travail de l’instrument, je dois dire que l’approche de mes « grooves « a totalement changé depuis que je passe du temps là bas. Mon placement a lui aussi évolué, j’ai appris par exemple à jouer ma caisse claire devant le temps, derrière le temps ou simplement changer le « drive » de la ride pour donner une impression « d’avancer » et de « pousser » le groupe. C’est un très gros travail d’écoute, de position et de gestuelle qui va tout changer.
L’élément qui a le plus changé chez moi est la façon dont je joue la « ride ». Je suis passé d’un Byzance medium Thin ride à une Ping ride que je joue la plupart du temps sur la cloche car c’est elle qui guide le groupe. Je parle ici de la musique que je joue le plus, le blues/rock, cela ne s’applique pas pour tous les styles bien entendu.
En opposition à cette Ping ride à ma droite, je joue une Byzance Medium Jazz ride à gauche que j’utilise main droite, main gauche ainsi qu’en crash. Mais ceci n’est pas un set définitif, il va encore évoluer et me permettre d’être créatif.

VIDÉOS

Vidéos enregistrées à MUSICSTORE :

INTERVIEW :

DUO ORGUE / BATTERIE avec Stephen MALINOWSKI :

Clip « Can you See me » avec ANA POPOVIC :

PHOTOS

stephane-avellaneda-01

stephane-avellaneda-02

stephane-avellaneda-04

Merci Stéphane pour cette interview, au plaisir de nous revoir très prochainement.
Sébastien

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *