Interview – Pascal Mathelon

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FICHE SIGNALÉTIQUE

NOM : MATHELON
PRÉNOM : Pascal
Lieu de naissance : Annecy
Date de naissance : 1962
Lieu d’habitation actuel : Région parisienne

Réseaux sociaux :

Site web : www.poumtchac.com

Mon profil :

J’ai joué, dans ma jeunesse, plutôt du jazz fusion ou “moderne”, souvent dans mes propres groupes, du bal, mais aussi avec des artistes de variétés de seconde zone qui ont disparu depuis. Le plus connu étant Rachid Bahri, que j’ai ccompagné sur des scènes telles que les Francofolies de la Rochelle, le Printemps de Bourges, la Fête de l’Huma et d’autres festivals en tout genre.
Depuis 22 ans je joue principalement pour Disneyland Paris (big band, brass band, spectacles de percussion, revue,…) et dans les spectacles de ma compagnie : Les Percussions Galactiques, Les PerturBatteurs, Drum de Dames…

Mon matériel :

Je joue sur une batterie Premier, un mix de cymbales de toutes marques et plutôt des baguettes Vic Firth 5A.

Mes albums :

On peut découvrir l’univers sonore des Percussions Galactiques sur l’album “Out There” disponible sur iTunes. (accès dans la barre à droite)

Interview :

WMS : Comment as tu débuté la musique ?
PM : Mon grand père qui jouait du tambour dans la “clique” (fanfare locale) me chantait souvent des rythmes et me fabriquait des petites percus en bois. Du coup, je me suis mis à taper sur tout ce qui bouge pas, en jouant en même temps que la radio ou les disques. Et quand j’ai découvert que l’instrument qui faisait “poum tchac“ derrière le chanteur s’appelait une batterie, j’ai commencé à harceler mes parents pour en avoir une. Finalement, rien d’anormal.

J’ai encore l’image de mon prof de français de 3e agrégé de lettre interrompant son cours magistral à cause de mes tentatives de jouer Come Together sur la table en bois qui ma foi sonnait plutôt bien, pour me demander : « Monsieur Mathelon, est-ce l’homme des cavernes qui renait en vous ? ». Ma carrière était donc lancée.

Mais en habitant dans un immeuble avec les normes d’insonorisation des années 60, les négociations ont pris plusieurs années…
Je n’ai pas lâché le morceau, surtout après qu’une copine de collège m’ait emmené voir la batterie de son grand frère dans un garage aménagé en local. Je touchais le Graal, et parfois la copine car c’est aussi ce qu’on faisait à cet âge à cette époque… Bref, après un été de petits boulots pour acheter ma première batterie, une vieille Hollywood, au frère d’un copain qui jouait du Free Jazz, j’ai enfin pu récupérer un garage familial, l’insonoriser avec les fameuses boites à oeufs et former mon premier “garage band“ en chair et en os et accessoirement des amplis et l’incontournable fer à souder, les vieux canapé défoncé et les spots rouges. Évidemment, en disant aux parents, ne vous inquiétez pas je passerai mon BAC ! Toujours rien d’anormal.

Comment as tu appris la batterie ?
J’ai commencé dans une école de musique, mais comme je voulais rassurer la famille, j’ai approché un jeune virtuose local qui venait d’avoir son 1er prix de Paris en percussions classiques, pour qu’il me teste et si possible me fasse rentrer au conservatoire, malgré mon âge déjà avancé de 18 ans… Nous avons sympathisé et après un été de travail intensif, il m’a présenté à son ancien prof de percussion au Conservatoire National de Région de Grenoble, Michel Visse, un caisse clairiste hors pair qui m’a finalement accepté.
Je suis resté 4 ans jusqu’en supérieur, la classe était très dynamique et d’excellent niveau, l’enseignement riche musicalement et techniquement. Mais le sentiment de ne pas avoir l’âme d’un percussionniste classique et la frustration de ne pas pouvoir passer plus de temps à jouer de la batterie m’ont fait changer de direction.

J’ai ensuite passé 3 ans à l’école de jazz du CIM, ou j’ai surtout pris des cours d’ensemble, d’harmonie jazz, de pianotage et côtoyé, joué, étudié avec de nombreux musiciens hors normes dont nombreux font partie du gratin actuel : Denis Badault, Andy Emler, Louis Winsberg, Alain Debiossat, Paco Sery, les frères Sabal-Leco, Jean-Do Sallabery, Laurent Cokelaere, Laurent Cugny,…

Mais comme c’était l’époque ou le niveau technique de la batterie explosait avec l’apparition de phénomènes comme Dave Weckl ou Vinnie Colaiuta, j’ai voulu voir de plus près en allant étudier 1 an au Musicians Institute de Los Angeles, le fameux PIT, grâce à une bourse du Ministère de la Culture. C’était un vaste supermarché ou tous les styles étaient représentés. Si le niveau général des élèves était plutôt moyen, les profs étaient excellents et les vedettes du moment venaient régulièrement faire des séjours ou des master-class. Bref, avec un peu de jugeote, on pouvait amasser des concepts et du travail dans tous les styles pour le reste de sa vie, ce que je fis allègrement.

Petit rappel, je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre… pas d’internet, encore moins de Youtube et de smartphone… L’info, fallait aller la chercher !

Quelles sont tes influences musicales?
Les Doors, Magma, John Coltrane, Talkings Heads, King Crimson, Bartok (notamment la Musique pour Cordes Percussions et Célesta), Stravinski, le jazz-rock du début des années 70 avec notamment Spectrum de Billy Cobham, Believe it du LifeTime de Tony Williams, Mahavishnu Orchestra, Return to Forever, mais aussi la salsa avec le best of d’Eddie Palmieri, Rican Struction de Ray Barreto, etc…

Quels sont les 3 morceaux qu’un batteur devrait connaitre par coeur ?
Les 3 premiers morceaux de son prochain concert, au moins 🙂

On trouve beaucoup d’outils pédagogiques, quels sont les incontournables ?
On en trouve trop même… beaucoup de redondance. Je privilégie ceux qui ouvrent des portes et qui présentent des concepts ou des styles avec des exemples qu’on peut développer soit même plutôt que des méthodes qui réinvente la roue avec des pages entières d’exemples écrits avec une micro variation à chaque ligne.

Un batteur/percu américain méconnu ici mais un vrai génie et ami des plus grands, Efrain Toro, que j’ai eu la chance de côtoyer à Los Angeles nous expliquait sa façon d’utiliser une méthode : « Je l’ouvre, je feuillette, je découvre le concept, et je la referme. Une fois que j’ai le concept, plus besoin de la méthode… ». Bon d’accord, ça ne s’applique pas vraiment aux méthodes qui font découvrir des styles bien particuliers mais ça fait réfléchir.

Le livre qui m’a beaucoup apporté pour la batterie, la musique et la vie en général est un petit bouquin que le batteur François Laizeau recommandait en première page de son site : Le Zen dans l’Art Chevaleresque du Tir à l’Arc. Un petit livre sur l’apprentissage, pas du tout ésotérique et qui est devenu un best seller mondial depuis sa parution dans les années 60.

Comme tout vient de l’Afrique, j’aime beaucoup les méthodes de Mokhtar Samba et de Brice Wassy, les rythmes proposés ouvre la porte à plein de concepts.
Pour le jazz, celles de John Riley sont un must.
Pour travailler le groove, celle de Zoro est très bien, et pour une approche des rythmes caribéens, j’aime bien celle de Jean-Philippe Fanfant.

Sinon, je recommande vivement le livre du pianiste Kenny Werner “La liberté sans contrainte“ (Effortless Mastery, une approche globale pour pratiquer efficacement un instrument en évitant stress et tension) et aussi “The Jazz Piano Book“ de Mark Levine (tout y est pour comprendre l’harmonie et l’improvisation jazz même quand on est batteur…).

Comment développer son propre jeu ?
Copier, écouter, relever, jouer tous les styles de musique. Aller au concert, lire des livres, apprendre un autre instrument. Se chanter des grooves ou des breaks et les écrire. Les jouer seulement après… et les développer. L’idéal, créer son propre groupe !

Comment te prépares tu pour jouer sur scène ?
Eviter de manger avant. Le sang va dans l’estomac au lieu d’aller dans les muscles et une bonne partie de l’énergie corporelle part dans la digestion plutôt que dans la musique. Sinon, s’échauffer tranquillement et faire quelques assouplissements, se rechanter et visualiser les passages délicats, et se dire que, quoiqu’il arrive j’aurai fait de mon mieux !

Comment te prépares tu pour jouer en studio ?
Presque pareil, bien dormir la veille et éviter les repas trop copieux avec des boissons avec des bulles.

Quels conseils donnerai tu aux débutants ?
J’adore la maxime de Terry Bozzio : Always practise what you don’t know (toujours travailler/s’entrainer/étudier ce qu’on ne connait pas déjà).
Sinon, faire très attention à la position, le plus symétrique, équilibrée, détendue possible, sans être mou et en gardant une tonicité réactive pour lâcher ses coups.
Jouer en se concentrant avant tout sur la respiration (abdominale), la décontraction des épaules, le souffle et la détente de la mâchoire (pour libérer l’écoute des oreilles), l’assise des pieds, un peu comme dans un art martial.

Combien de temps doit on travailler pour arriver à un bon niveau et à quelle fréquence?
Tout dépend ce qu’on appelle un bon niveau… C’est sans fin, il faudrait plusieurs vies pour appréhender toute la richesse de cet instrument et des rythmes qu’on peut jouer.
Ce n’est pas une histoire de temps de travail mais plutôt de concentration et de ce que l’on va travailler. Mais c’est important de jouer tous les jours, même si c’est 1 quart d’heure…
A mon avis il vaut mieux 2 heures de travail effectif concentré sur un programme précis qu’on va répéter sur plusieurs jours, avec un but à atteindre avant de passer à autre chose. Penser aussi à faire des micros pauses pendant lesquelles on pose les baguettes, on se lève et se détend.

Quel exercice est-il important de travailler ?
Avec un métronome, prendre un tempo au hasard, et lâcher les coups en libérant le mental (comme si on se regardait jouer à 1 mètre au dessus de la tête), sans chercher à jouer quelque chose de déjà appris ou de conventionnel, sur toute la batterie, en commençant avec un débit régulier, puis en ajoutant accents, rudiments, etc…

Aujourd’hui travailles-tu toujours ton instrument ? quels types d’exercices ?
Je travaille quand je peux et rarement très longtemps car je joue en public ou en répétition pratiquement tous les jours. Mais j’ai un mini programme qui évolue en fonction des curiosités du moment, avec du groove, des rythmes africains, du jazz, de l’improvisation, des trouvailles personnelles, le plus souvent au métronome, en faisant toujours attention à la décontraction, la respiration et la position. Je travaille aussi mentalement en me chantant des rythmes ou des phrases rythmiques.

Raconte-nous une anecdote de ta vie de musicien.
Si on vous propose de jouer au festival Les Fêtes de l’Hiver à Salaise sur Sanne dans le Rhône en plein air le 10 décembre, et que l’organisateur, très sympathique au demeurant, vous dit que y’a pas à s’inquiéter, on est bien en dessous de Lyon, la température n’ai jamais descendu en dessous de 12 ou 13 degrés de toute façon la scène est chauffée, MEFIEZ-VOUS !
On s’est retrouvé avec Les Percus Galactiques avec une température de moins 10 degrés, les chauffages avaient gelés et les peaux des Toms Bass ont explosées à cause du gel… On peut voir 2 photos (celles où il y a la buée) de ce moment épique dans le diaporama des 20 ans. (À voir dans les vidéos en bas de cet article)

Les Percussions Galactiques ont aujourd’hui 20 ans, raconte nous les débuts, D’où t’est venue l’idée de créer ce spectacle ?
Au départ, je pense être un batteur quelque peu contrarié de rester cloitré derrière sa batterie… Partant de là, tout a commencé quand j’ai proposé un spectacle de rue à Eurodisney en 1994… Je venais de jouer pendant 2 ans dans un Brass Band de 13 musiciens, inspiré des Drumcorps et monté par un américain pour Disneyland Paris. C’était un mix de rythmes et de musiques très jazz rock, avec des chorégraphies et des arrangements puissants. (À voir dans les vidéos en bas de cet article)

Quand l’orchestre s’est arrêté et que Disney recherchait de nouveaux spectacles musicaux mais avec moins de monde et moins chers, j’ai eu l’idée de proposer une fanfare dans ce style mais sans cuivres ! Résultat, un groupe de 4 percussionnistes qui puisse captiver un public de parc d’attraction pendant 20 mns 5 fois par jour…

Tu es un précurseur en France pour ce genre de groupe, comment était l’accueil du public et des professionnels dans les débuts ?
Grâce notamment aux musiciens qui ont vraiment mis toute leur énergie dans le spectacle, ça a tout de suite été un succès à Disney, à tel point que le show a été reconduit plusieurs années. Nous jouions en plein air 5 fois 20 mn par jour, devant un public dépassant régulièrement les 300 personnes.
Du coup, Batteur Magazine est venu faire un bel article puis Phillipe Lalite de la Baguetterie nous a invité à participer dans les manifestations telles que les premières BattNight, BaggShow et Zildjian Day en tout genre. Nous avons même jouer en première partie de Dennis Chambers, Terry Bozzio et avec Dom Famularo. La pression n’était pas la même de jouer devant un parterre de batteurs, mais nous étions tellement rodés que le public a vraiment été enthousiaste. Du coup, nous avons été approché par des sponsors notamment Premier pour les futs et Sabian pour les cymbales. Et d’autres articles ont suivi…

Explique-nous le concept des Percussions Galactiques
L’idée de base, c’est une batterie éclatée avec les différentes parties réparties entre 4 batteurs. Ensemble, nous jouons de véritables compositions tout en étant mobile. Les rythmes prennent une forme, une apparence visuelle et racontent chacun une histoire. Les morceaux sont très arrangées et variés. Ainsi, le groupe garde un style et un son à part, sans oublier les effets percuto-visuels, une touche d’humour et l’interaction avec le public.

Quel est le thème du spectacle?
J’ai été un jeune fan de science-fiction et de fantastique. Le mot “galactique”, malgré un côté un peu kitsch que j’assume, est une invitation au voyage, à la découverte. Il emmène le spectateur dans l’imaginaire, chacun pouvant piocher dans ces propres références qu’elles soient littéraires, cinématographiques ou télévisuelles. C’est aussi un bon prétexte pour jouer tous les rythmes que l’on veut, c’est si vaste une galaxie! Nous voilà débarqués de l’espace à la rencontre des rythmes « inter-planète-terre ».

Au début, notre commando percus futuriste semble vouloir en découdre avec le public, mais, sous l’influence des rythmes terrestres qu’ils s’approprient petit à petit, ils s’humanisent et finissent par créer une réelle connivence avec le public.

Comment se passe l’écriture des morceaux?
Je pense le spectacle de manière global, chaque morceaux venant compléter l’ensemble pour garder une progression, que ce soit en rue ou sur scène pendant 90 mn.
Chaque pièce est une chanson orchestrée avec les sonorités à disposition, avec une intro, un thème, un développement, parfois un chorus et une coda pour finir.
L’idée étant de donner à chaque tableau son identité.
Volontairement j’ai limité le nombre de sonorités pour garder une homogénéité dans le son. Par exemple il n’y a pas de djembés même si le morceau est d’inspiration africaine. J’aime l’idée que les Percussions Galactiques peuvent avoir un son de groupe, comme un groupe de rock !
La difficulté, c’est de trouver des effets différents pour chaque morceau en évitant de se répéter. Mais c’est cette diversité à la fois musicale et visuelle qui nous permet de faire des spectacles de 90 mn sans perdre l’attention du spectateur.

Penses tu d’abord comme si il y avait un seul musicien et tu éclates le rythme pour chacun ou penses-tu cela comme une mélodie à distribuer sur les différents sons ?
Les 2, ça dépend du morceaux ou de l’effet musical voulu.
Effectivement, j’utilise régulièrement ce qu’on appelle des breaks linéaires ou chaque temps est joué par un musicien différent. Ca donne des effets stéréophoniques intéressants et ça permet de recréer des breaks de batterie comme les jouerait un batteur en solo.
Sinon, la grosse caisse et la caisse claire recréent le rythme d’une batterie, les bi-toms avec cloches ont un rôle plutôt mélodique et les tri-toms lient la sauce avec des parties mélodico-ryhtmiques.

Travailler à 5 batteurs ça ne doit pas être facile tous les jours.
Je confirme (rire) surtout que pour faire partie des Percussions Galactiques, il faut de la personnalité et une présence qui va au delà de la musique. Mais mon équipe est constitué d’excellents batteurs ou percussionnistes. Quand on répète ou travaille sur un nouveau projet, chacun est vraiment investi. Donc ça se passe bien !

Est ce que chacun amène aussi des idées ou les morceaux demande de la rigueur et on respecte les parties un peu comme les Drumcorps américains ?
J’ai créé le répertoire mais je suis à l’écoute des talents de chacun. Tout est très écrit mais il y a des espaces ou chacun peut s’exprimer. Souvent, les différents musiciens, par leurs interprétations, leurs idées et leurs styles ont donné une couleur particulière à un morceau. Mais c’est vrai que derrière la façade purement festive, il y a une vraie rigueur, mais sans le coté rigide et militaire des Drumcorps.

Y a t’il eu une évolution musicale sur ces 20 ans ?
Énorme, et tu en fais parti cher Sébastien ;-), puisque d’un simple spectacle de rue, les Percussions Galactiques existe maintenant en spectacle sur scène avec des samples électroniques, d’autres instruments, et des tableaux intimistes. Il y même eu la version concert-spectacle quand notre album est sorti, avec du chant et un saxophoniste ou un tromboniste.

Parallèlement tu travailles à Disneyland Paris, quels sont les projets musicaux du moment ?
En ce moment, il y a plusieurs orchestres qui préparent la saison de Noël et d’Halloween. Je viens de finir de répéter avec un big band de morceaux de Noêl et j’enchaine avec un brass band de rue pour lequel j’ai fait construire une petite batterie à roulette et qui joue des musiques très arrangées en référence aux méchants et vilains des films Disney…

Ils sont passés par les Percus Galactiques

Artistes qui ont fait parti de l’équipe au moins une saison (par ordre d’ancienneté) :
Pascal Mathelon, Eric Mialon, Dominique Metz, Nicolas Le Roy, Francis Gentel, Stéphane Collado, Olivier Marchevet, Frédéric Tonneau, Bruno Mas, Jérome Villefranque, Jean-Pierre Clavier, Bao Lao, Dominique Naninck, Remy Voide, Sébastien Poitevin, Cédric Augiron, Sébastien Lété, Vincent Lassalle

Artistes qui ont gravité artistiquement dans notre galaxie :
Alain Bourdier (drumtech), Mathias Simson, François Collombon, Marc Profichet (habillage sonore), Phillipe Nadeau (sax), Thierry Carpentier (stick), Yannick Soccal (sax), Jean-Luc Pagni (trombone)

Vidéos




Photos

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