Pack Partition Batterie Facile – Alain Souchon – Bidon

Sortie en 1976 sur l’album Bidon, la chanson du même nom d’Alain Souchon est un jalon de la pop française — à la fois malicieuse, mélancolique et d’une sobriété rythmique remarquable. À la première écoute, « Bidon » peut sembler légère ou ironique, mais sous cette apparente désinvolture se cache une critique profonde du consumérisme et des fausses promesses de la vie moderne. C’est un morceau qui mêle finesse des paroles et douceur musicale, porté par l’une des parties de batterie les plus discrètes et raffinées de l’époque.

Le titre a été composé avec Laurent Voulzy, le partenaire musical de longue date de Souchon. À l’époque, le duo explorait un nouveau son, fusionnant la chanson française classique avec des influences pop et soul venues d’Angleterre et des États-Unis. Pour « Bidon », ils ont opté pour une approche minimaliste : guitares discrètes, cordes feutrées, harmonies délicates. Mais c’est surtout le groove de la batterie qui ancre silencieusement la chanson — jamais envahissant, mais essentiel à son déroulement émotionnel et narratif.

La percussion est douce et mate, avec une caisse claire serrée, des charlestons légers et une grosse caisse subtile qui tient l’ensemble. Pas de breaks tonitruants ni de démonstrations techniques ici — seulement un jeu clair, confiant, qui laisse tout l’espace nécessaire à la voix et aux paroles de Souchon. Le groove a un côté introspectif, comme si le batteur reflétait la lassitude et le cynisme discret du morceau.

« Bidon » est devenu un incontournable des concerts de Souchon, notamment à la fin des années 70 et au début des années 80. Sur scène, la chanson conservait son groove tranquille, captant souvent l’attention du public par sa simplicité. Les batteurs en tournée restaient proches de la pulsation originale, ajoutant parfois de légères variations ou des montées pour créer un peu de relief — mais toujours avec une grande sensibilité.

Pour les amateurs de batterie, « Bidon » rappelle que le feeling et le placement peuvent dire bien plus que la vitesse ou le volume. C’est un morceau où chaque choix percussif compte, et où le silence parle aussi fort que le son. Une leçon intemporelle sur le groove subtil et la composition réfléchie.