Partition Batterie – Jimi Hendrix – Crosstown Traffic

« Crosstown Traffic » est l’un des morceaux emblématiques de Jimi Hendrix, connu pour son énergie percutante et ses rythmes inventifs, notamment à la batterie. Sorti en 1968 dans le cadre de l’album Electric Ladyland, le morceau met en avant le mélange caractéristique de Hendrix entre rock, blues et funk, tout en adoptant une approche plus concise par rapport à ses longues improvisations habituelles. Son rythme vibrant, mené par le batteur Mitch Mitchell, est essentiel à son groove contagieux.

La batterie de Mitch Mitchell dans « Crosstown Traffic » est un modèle de chaos maîtrisé. Connu pour son style influencé par le jazz, Mitchell était un batteur qui excellait en combinant fluidité et coups explosifs. Dans ce morceau, il propose un rythme rapide et syncopé qui complète parfaitement le caractère dynamique de la chanson. Son travail serré sur la caisse claire et les charlestons, combiné à des breaks rapides, propulse la chanson en avant, donnant une sensation de « précipitation » qui reflète le thème des paroles, abordant la frustration face aux obstacles.

La chanson elle-même a été écrite par Hendrix, qui envisageait un mélange de rock et de R&B avec une structure plus directe. Contrairement à d’autres morceaux où l’expérimentation était au centre, « Crosstown Traffic » est court et percutant, mais rempli de détails subtils. Un des éléments les plus distinctifs de l’enregistrement est l’utilisation par Hendrix d’un peigne entouré de cellophane pour créer un son de kazoo pendant les couplets, ajoutant une texture percussive originale qui fait écho à la batterie de Mitchell.

En studio, « Crosstown Traffic » a été enregistré aux Record Plant Studios à New York, un lieu de prédilection du groupe pendant les sessions de l’album Electric Ladyland. Hendrix a été méticuleux dans le processus de production, superposant voix, guitares et effets pour créer ce son dynamique. Aux côtés de Mitchell, le bassiste Noel Redding a posé une ligne de basse serrée qui, avec la batterie, confère à la chanson son urgence.

En concert, « Crosstown Traffic » était parfois joué vers la fin de la carrière de Hendrix, bien que moins souvent que certaines de ses longues compositions. Cependant, son enregistrement en studio reste un témoignage de la chimie électrique entre Hendrix et Mitchell. Pour les amateurs de batterie, cette chanson est un excellent exemple de la manière dont le rythme peut faire avancer un morceau, et la contribution de Mitch Mitchell est essentielle pour rendre « Crosstown Traffic » si mémorable.